# 29, entrée de ville, front de mer, vivaces, production régie, pied de mur, 2000 à 5 000 hab
Commune du CONQUET
• Bassin Versant : Syndicat des eaux du Bas Léon
• Communauté de communes
Communauté de communes du Pays d’Iroise
• 10 ha d’espaces verts
• 2 826 habitants
• 6.5 agents polyvalents
CONTACT
Monsieur LAGADEC
Responsable des services techniques
mairie@leconquet.bzh
Tel : 02.98.89.00.07
Contexte et génèse
La commune du Conquet présente dans ce document l’évolution de ses pratiques de gestion de ses espaces verts.
Gestion initiale
En 2009 le Conquet a mis en place, en régie, un plan de gestion différenciée comprenant 7 classes.
Ce plan a conduit la commune à mettre en place, à partir de 2015, un fleurissement différencié laissant une place importante aux plantes vivaces. Cette démarche de fleurissement vivace, qui permet une floraison durable et écologique et favorise la biodiversité, est venue accompagner une baisse du fleurissement traditionnel. Depuis 2017, la collectivité est labellisée 3 Fleurs au concours des « Villes et Villages Fleuris ».
Cette même année, la commune a arrêté d’utiliser des produits phytosanitaires sur l’ensemble des espaces communaux. Cette évolution des pratiques de désherbage a conduit la ville à adapter le cahier des charges de son plan de gestion différenciée, à favoriser la gestion écologique des espaces urbains et à valoriser la biodiversité.
Les mesures mises en place
Les grandes lignes du projet
Monsieur Lagadec, responsable des services techniques, est à l’initiative de cette démarche globale qui a rapidement suscité l’adhésion des services et des élus. En effet, les élus trouvaient qu’à cette époque, le temps et les coûts consacrés au fleurissement traditionnel étaient trop importants. De plus, la mise en place de la gestion différenciée amenait les services à interroger leurs façons de travailler. L’idée est donc venue d’expérimenter un fleurissement vivace sur le « jardin de la corniche »… Par la suite, les membres du jury « Villes et Villages Fleuris » ont valorisé et incité les services à poursuivre cette démarche de fleurissement.
Des actions concrètes réalisées sur la commune du Conquet :
- Conversion de plates-bandes d’annuelles en massifs de vivaces ou en « mixed-border » (massif composé d’arbustes et de vivaces). Les services ont transformé 155m² de plate-bandes d’annuelles en fleurissement vivace.
- Création de nouveaux et nombreux massifs de vivaces
- Végétalisation de pieds de mur : la commune a mis en place un semis de pieds de mur, dans des venelles et des entrées de ville. Ce semis a été réalisé en préparant une bande de 15 à 20 cm de large sur des trottoirs sablés.
La commune comprend ainsi :
• Des massifs arbustifs (3149m²), principalement utilisés en entrée de ville et en accompagnement de parking.
• Des massifs de vivaces ou mixtes (2511m²), implantés en accompagnement de voirie, en front de mer ou pour du fleurissement aux abords de la mairie,
• Des pieds de mur fleuris (350 m.l).
Carte des aménagements sur la commune
Zoom sur quelques aménagements…
L’entretien
Les pieds de mur sont nettoyés à raison de 2 binages par an et d’un débroussaillage en fin de saison. L’entretien des massifs nécessite quant à lui un suivi régulier, à raison de 2 binages, 2 tailles et 1 apport de paillage par an.
La commune veille à sélectionner des plantes adaptées aux conditions climatiques et aux embruns. Les plantes sélectionnées sont implantées, puis l’adaptation aux conditions réelles est éprouvée sur le terrain. Les services associent des plantes issues de leur palette végétale, qu’ils multiplient lors de la saison hivernale, à des plantes achetées auprès de pépiniéristes locaux (Pépinières Caillarec et de Penhoadic). Ainsi, en proportion, les plantes achetées représentent environ 20 % des plantations.
Les plantes utilisées
Une production
en régie
Depuis 2015, la commune produit ses plantes vivaces à raison de 2 à 3 mille boutures et divisions réalisées sous serre, chaque année. Les multiplications sont effectuées par bouturage ou par division, par 2 agents sur la période de décembre à février. Les agents récupèrent le terreau des jardinières issu du fleurissement annuel (4.5 m3). Celui-ci est mélangé avec de la terre dans une proportion de 1 à 2 tiers en fonction des besoins des plantes. Les plants sont ensuite repiqués en godet, mis sous serre et arrosés* jusqu’à leur plantation en mai.
*Arrosage d’une demi-heure tous les 10 jours de janvier à février et 1h par semaine sur la période de mars-avril-mai.
Les éléments technico-économiques
Les coûts de production
Les coûts de production comprennent uniquement la main d’œuvre. Ils sont évalués à 1140€, soit 45 centimes la plante. Ce qui revient à 1/3 du coût d’achat moyen d’un godet en pépinière.
Production (2500 plantes) |
Quantité | Prix HT | Annuelles |
Multiplication (3 jours x 2 personnes) |
42H | 20€ | 804€ |
Arrosage | 15H | 20€ | 300€ |
Total | 1140€ |
Les coûts de fleurissement
Vous retrouverez ci-dessous une comparaison des coûts du fleurissement entre les années 2015 et 2022. Ces calculs ont été effectués sur la base de factures et d’estimations.
En 2015, les services techniques consacraient 670 h pour un coût de 17 174 € ht, pour les fleurissements traditionnels et vivaces.
En 2022, on note pour le fleurissement traditionnel :
• Une baisse de 38% du temps alloué
• Une baisse de 95% des surfaces de fleurissement traditionnel en pleine terre, de 60 % des quantités de plantes utilisées et de 10 % du coût des fournitures (baisse limitée due à l’inflation).
Et plus globalement :
• Une multiplication par 5 des surfaces de massifs en vivaces.
• Une augmentation de 35% du temps global alloué aux fleurissements.
• Une augmentation de 50 % des coûts, ce qui s’explique en grande partie par l’inflation, la hausse du salaire brut ( +23%) et l’augmentation des surfaces gérées.
En comparaison, le fleurissement traditionnel en pleine terre revient à 6 fois plus cher que les massifs de vivaces, avec des coûts respectifs de 30€ et 5.25€ du m².
Il en est de même pour le temps consacré, avec 1h24 par m² pour le fleurissement traditionnel en pleine terre et 13 minutes par m² pour les massifs de vivaces.
Télécharger le comparatif 2015-2022 et les indicateurs de coûts
Les actions de communication à destination des usagers
• Site internet
• Articles rédigés dans le bulletin municipal concernant la conversion des plates bandes d’annuelles en fleurissement vivaces
• Distribution de sachets de graines aux habitants pour les impliquer dans la démarche de fleurissement
LES POINTS POSITIFS
• Les services choisissent systématiquement les végétaux dans tous les nouveaux projets
• Le coût de revient est moindre avec des vivaces qu’avec le fleurissement annuel
• La diversité des tâches est beaucoup plus importante et offre la possibilité de multiplication sur des périodes de l’année «plus creuse» (décembre à février) pour le personnel espaces verts
• Les plantes produites sont beaucoup plus résistantes que celles réalisées par semis et cela valorise la compétence des agents
• Bonne acceptation de la population
• Belle valorisation ornementale et meilleure répartition du fleurissement sur le territoire communal
• Certaines plantes associées aux arbustes (vinca, lysimachia..) permettent de réduire considérablement les contraintes de désherbage
LES POINTS DE VIGILANCE
- Une bonne préparation de sol (intégration de terreau/tourbe) et un bon paillage (BRF fin, mulch de coco) favorise le développement rapide des plantes et facilite le travail de binage des agents
- Certaines plantes comme la stipa méritent d’être surveillées par rapport à la dissémination des graines
- Etre à l’écoute de l’évolution de la palette végétale
- Continuer à former les agents